Programme de novembre 2015

Télécharger le programme de la Discordia (4p – A5) – novembre 2015

disnovembreA3

PDF imprimable du programme en version affiche A3

La bibliothèque est ouverte tous les lundis de 16h à 20h.

On trouvera toutes les suggestions de lecture sur les discussions à la bibliothèque en version papier. Pour être tenus au courant par mail des activités de La Discordia envoyez « Liste de diffusion »  à ladiscordia[at]riseup.net


Apéritif de soutien

Voir la page Nous soutenir.

Jeudi 5 novembre 2015 – 19h


No-Tav : Défendre un territoire ou détruire le vieux monde ?

Jeudi 12 novembre 2015 – 19h

Depuis une vingtaine d’années, des habitants d’une vallée alpine italienne s’opposent à la construction d’une ligne ferroviaire à haute vitesse (TAV) reliant Lyon à Turin, et qui détruirait encore plus « leur » vallée. Des personnes venant de toute l’Italie et d’ailleurs ont rejoint cette lutte, essayant parfois de partir de là pour développer une opposition globale au monde qui produit des nuisances comme le TAV. C’est, du moins, ce qu’on nous raconte. Mais nous voudrions parler à cette occasion de ce qui est moins connu : les attaques de 1996-1998, celles plus récentes, les oublis ou les dissociations de la plus grosse partie du « mouvement No-TAV » par rapport à l’action directe, les délations et la tolérance dont jouissent les délateurs, ainsi que la mentalité de Parti du mouvement No-TAV. Mais c’est aussi l’occasion de discuter de la recherche de la légitimation pour se révolter dans les fameuses « masses » (comprendre : salariés comme patrons, pauvres comme riches, députés, juges et curés) qui coupe les ailes des perspectives révolutionnaires. Cela crée le sentiment sécurisant et douillet d’une « grande famille », mais nous fait souvent abandonner la nécessité d’une rupture révolutionnaire.

Suggestion de lecture :


 Les internationalistes du 3ème camp pendant la seconde boucherie impérialiste (1939-1945)

Samedi 21 novembre 2015 – 19h

« N’espérez nullement en Roosevelt, Churchill, Staline ou le Pape ». (Extrait d’un tract rédigé en italien et diffusé dans la région de Grenoble en mai 1943 par les Communistes Révolutionnaires.)

Ces camarades auraient pu ajouter, sans nul doute « n’espérez nullement en la Résistance patriotique« . Car les illusions allaient bon train dans cette période où divers groupes et militants révolutionnaires se sont fourvoyés dans la défense d’un camp impérialiste contre un autre : des trotskystes qui sous couvert de défense de l’État ouvrier « dégénéré » en Russie ont soutenu les efforts de la « glorieuse » Armée Rouge à certains anarchistes qui ont contribué à conforter l’autorité de l’État sous couvert d’antifascisme. Se vérifie ainsi que la réalité ne pardonne aucune erreur théorique : ne pas avoir saisi que cette guerre est une guerre inter-impérialiste et qu’en aucun cas le prolétariat ne peut soutenir un camp contre l’autre, sous un quelconque prétexte. Seuls quelques petits groupes de camarades ont compris que cette guerre est de même nature que la précédente et que l’alternative ne peut qu’être sa transformation en guerre civile contre toutes les bourgeoisies.

70 ans plus tard le mythe de la Résistance a encore la peau dure et donc le mythe du nationalisme, qu’il y aurait quelque chose en commun entre exploiteurs et exploités. A nous de saper ses bases en découvrant ces groupes, commencer à se réapproprier leurs analyses, leurs positionnements et leurs pratiques internationalistes, en un mot : s’en nourrir. A nous de faire le lien entre cette lutte passée et nos luttes présentes et futures. Le nationalisme sous toutes ses formes n’est pas encore crevé : apportons notre pierre pour lui faire la peau !

Quelques suggestions de lecture :

  • Présentation, tracts, journaux, revues de ces différents groupes.
  • Les internationalistes du 3ème camp en France pendant la seconde guerre mondiale, Pierre Lanneret. Editions Acratie, 1995.
  • Combats pour la liberté, Pavel et Clara Thalmann. Editions la Digitale, 1983. Rééd. 1997.
  • Seuls les fous n’ont pas peur, Georg Scheuer. Editions Syllepse, 2002.
  • L’enfer continue, la Gauche communiste de France parmi les révolutionnaires, Editions Ni patrie ni frontières, 2013.
  • L’an prochain, la révolution, les communistes juifs immigrés dans la tourmente stalinienne (1930-1945), Maurice Rajsfus. Editions Mazarine, 1985.
  • Ni travail, ni famille, ni patrie, journal d’une brigade FTP-MOI, Toulouse, 1942-1944, Gérard de Verbizier. Editions Calmann-Lévy, 1994.
  • Les parias de la Résistance, Claude Lévy. Editions Calmann-Lévy, 1970.
  • Mémoires, un révolutionnaire dans la Grèce du XX° siècle, Agis Stinas. Editions la Brèche, 1990.
  • Contro venti e maree, la seconda guerra mondiale e gli internazionalisti del « Terzo Fronte », Arturo Peregalli. Editore Colibri Edizioni, 2002
  • Les suggestions de lecture du débat « Les mythes de la Résistance » de septembre dernier.

Ni racisme, ni racialisme, ni races : Sur la récupération du racisme par la gauche (et vice-versa).

Mercredi 25  novembre 2015 – 19h

L’idée d’une division de l’humanité en races, et le racisme qui en dérive, ont toujours été utilisés par le pouvoir (politique, économique, religieux, moral) comme un instrument servant à diviser les exploités entre eux. Cependant, dans ce monde ubuesque, on peut trouver des théoriciens universitaires (comme P. Tevanian) et des groupuscules politiques (tels le Parti des Indigènes de la République), qui se réapproprient le concept de « race ». Une racialisation de gauche de la politique (avec des bases prétendument « sociales ») sur laquelle le pouvoir (à travers des groupes comme SOS Racisme) prospère depuis déjà longtemps. Comment s’opposer à cette dérive qui, sous couvert de lutter contre des formes spécifiques de racisme (jamais contre le racisme en tant que tel et sous toutes ses formes), remet à l’ordre du jour la croyance que l’humanité se diviserait en « races » ? Comment viser à la fin du racisme au sein d’une démarche de libération totale, et non dans une optique identitaire qui voudrait valoriser des groupes humains particuliers, au dépens ou en concurrence avec d’autres ?

Quelques suggestions de lecture :