Archives de catégorie : Programmes

Programme de janvier 2017

Télécharger le programme de La Discordia (4p – A5) – janvier 2017.

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On trouvera toutes les suggestions de lecture des discussions à la bibliothèque en version papier. Pour être tenus au courant par mail des activités de La Discordia envoyez « Liste de diffusion » à ladiscordia[at]riseup.net


Illusions politiques et perspectives réelles au Mexique

Vendredi 20 janvier 2017 – 19h

[DISCUSSION REPORTÉE] Samedi 28 janvier 2017 – 19h

Depuis le soulèvement zapatiste de 1994, La plupart des informations et analyses libertaires ou « radicales » qui nous parviennent concernant le Mexique ne se départent pas d’éternelles illusions matinées d’exotisme sur ces mouvements (en premier lieu le zapatisme), exaltant leurs aspects les plus ambigus (communautarisme, revendications identitaires, etc.) ou les masquant (logiques militaristes et hiérarchiques, discours réformistes et politiciens, attitude vis-à-vis d’autres luttes) selon les besoins.
Cette absence de logique critique et d’analyses nuancées trace des contours réducteurs (souvent identitaires et communautaires) autour des nombreux combats menés par les exploités du Mexique, et ne permet pas de comprendre les liens qui existent entre eux, dans leur diversité, et donc de dresser un panorama de l’état actuel de la lutte des classes au Mexique.

Afin de contrer cette tendance quasi-générale, nous pourrons aborder les pistes qui suivent dans une perspective critique, cherchant à rompre avec l’existant, ses idéologies et ses catégories.

  • Les principales révoltes qu’a connu le Mexique depuis la Conquête en les contextualisant :
  • Période de la Conquête et de la domination espagnole (où l’on verra que les luttes ont eu à cette périodes des modalités, des objectifs et des caractéristiques très diverses) ;
  • De l’indépendance à la révolution (avec quelques soulèvements méconnus d’une ampleur considérable)
  • Révolution mexicaine (avec une remise en cause de pas mal de clichés communément admis sur les zapatistes et les magonistes) ;
  • XXème siècle (lutte armée, soulèvement zapatiste, Oaxaca, Atenco…) ;
  • Actualité (néo-zapatisme, communautés indiennes en lutte, lutte contre la hausse du prix de l’essence, autodéfenses et polices communautaires, etc.).
  • La situation politique, économique et sociale ; la question du narco-traffic et de son rapport à la politique
  • L’idéologie au Mexique (influence du libéralisme ; idée de nation ; religion catholique).
  • Le monde indien et ses rapports avec le Mexique métisse ; une critique de la perspective culturaliste en vogue, de ses bases idéologiques et de ses concepts (communalité, etc.).
  • Les idées et actions anti-autoritaires au Mexique.

La présentation se fera à partir d’un certain nombre de sources connues au Mexique mais peu exploitées en France.

Suggestions de lecture :


L’image contre l’oubli ?

Projection de L’image manquante de Rithy Panh

Mardi 24 janvier 2017 – 19h

Cliquer sur l’image pour regarder un court extrait

L’image manquante est un film bouleversant et atypique qui dit l’histoire du génocide Khmers au Cambodge, à partir d’un regard particulier, dans tous les sens du terme. C’est aussi un film qui ouvre des questions générales autour du rôle positif comme négatif, ambigu, complexe, jamais neutre en tous cas, que peuvent avoir les images, de la place qu’elles peuvent tenir dans la manière dont se construit l’histoire, en particulier quand l’histoire est celle d’une extermination raisonnée, à défaut, pour celle-ci, d’être industrielle, d’un tiers de la population d’un pays en quelques années sous la férule d’une idéologie du retour à la terre, d’une pureté mythologique et ancestrale enrobée de communisme.

Le regarder ensemble c’est surtout proposer l’occasion de parler des enjeux divers que peut soulever ce film pour nous aujourd’hui, notamment la question d’un négationnisme fondamental, qui s’est d’ailleurs manifesté pour l’un de ses courants d’extrême gauche autour de Serge Thion (aujourd’hui militant « décolonial » et ami du régime négationniste iranien) à propos de cet épisode, rejoignant le déni propre à la propagande d’un certain communisme, pour ensuite se développer à plein régime à propos de l’extermination nazie. Quelles « preuves » prétend-on ne pas trouver pour en arriver à nier la réalité de ces millions de morts et poursuivre ainsi cette organisation de la disparition à grande échelle des personnes, de leurs corps, et des traces mêmes de leur mort, qui caractérise, au-delà de leurs différences, ces entreprises exterminatrices ? Le négationnisme n’est-il pas l’inhérente suite logique du processus d’extermination, sa continuation ? C’est selon nous cette question que pose la dite « tentation négationniste » (curieuse expression de Houria Bouteldja…) ­– une tentation largement expérimentée sur le Cambodge de l’Angkar avant de passer à l’Allemagne des nazis. Si elle nous concerne, c’est parce que le fil de cette espèce de conspirationnisme désastreux court toujours et ressurgit régulièrement y compris dans les aires à prétention subversive, par le passé comme aujourd’hui de manière tout particulièrement ouverte, par exemple dans une certaine partie de l’ultra-gauche des décennies passées, chez des faussaires et des idéologues tels que Faurisson, Thion, Dieudonné, Soral, ou plus récemment dans la prose des Indigènes de la République*. Y répondre nécessite sans doute, comme le fait ce film, de travailler le point de vue qui nous en éloigne absolument, qui nous éloigne aussi de toute foire à la « preuve », abandonnant ainsi plutôt que de chercher les images qui manquent irréductiblement. Au lieu de le déplorer, en tentant d’alimenter la réflexion sur le rapport à l’histoire d’un point de vue révolutionnaire, c’est autour de ce manque irréductible qu’il s’agit de construire la compréhension d’un processus dont la réalité même résiste à toute forme de représentation.

* Voir Les Blancs les juifs et nous, de leur porte parole Houria Bouteldja aux éditions La Fabrique, et sa critique La race comme si vous y étiez, par Les amis de Juliette et du Printemps (disponible à la bibli).

(Il ne sera évidemment pas nécessaire de maîtriser l’histoire du génocide cambodgien pour saisir les enjeux du film et participer aux discussions qui suivront.)

Suggestions de lecture :

Abstention, défection, désertion, retrait, boycott, alternative… : Quelles perspectives ?

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Dimanche 27 novembre 2016 – 19h

Alors que des anarchistes enchaînent depuis des décennies, sans résultats à la hauteur des attentes, les campagnes abstentionnistes, de l’âne présenté par Zo d’Axa à l’aube du XXe siècle, des assassinats de la Belle Epoque aux campagnes d’affichages et attaques de permanences électorales d’aujourd’hui ; alors que l’extrême gauche moderne ne se concentre désormais que sur des stratégies participatives et co-gestionnaires ou sur des formes théorisées de « résistance » et de passivité, qui « préféreraient ne pas » ; alors que de nouvelles tendances politiques, dans l’air du temps, prônent la désertion, la « destitution », l’éducationnisme, la « déconstruction » de soi et l’alternative face au capitalisme et à l’Etat ; alors que des campagnes « activistes » d’appel au boycott économique contre des « pays » (si cela a le moindre sens), des États ou des entreprises se multiplient malgré des décennies de bilans négatifs ; alors que les théoriciens stars (ou non) post-modernes révérés (ou pas) d’aujourd’hui et d’hier, de Deleuze (« Fuir, mais en fuyant, chercher une arme ») à Toni Negri en passant par Théorie Communiste ou le Comité Invisible, prônent la stratégie de la fuite ou pour certains le refus systématique de l’intervention, ou bien encore l’expérimentation sociale à l’intérieur du capitalisme pour repousser l’action directe, l’auto-organisation, l’autonomie des luttes et surtout, la révolution.

Quelles perspectives de ruptures révolutionnaires pourraient être développées aujourd’hui, en face, ailleurs ou à coté de ces « pratiques » sans praxis, de ces stratégies de la passivité et de la défection, de ces théories de la préservation du vieux monde, de la connivence avec ses institutions et ses idéologies jusqu’à la théorisation de sa propre impuissance ? A travers ces questionnements, et alors que s’approche une énième élection présidentielle qui risque bien de donner lieu à des affrontements et des actes de révolte individuels et collectifs, nous pourrons interroger notre créativité offensive (ou son absence) face à toutes les propositions introspectives de repli, recul, désertion, capitulation, de non-violence et d’accommodements vis à vis de l’existant. Car si nous refusons tout aménagement de l’existant, alors il nous faudra reprendre l’offensive, non pas fuir, se replier sur nous-mêmes et nos subjectivités, déserter ou cultiver son jardin à deux pas de la vallée des larmes dans laquelle l’humanité continue de vivre en captivité, dans de prétendues (et parfois tolérées) « plages de liberté » au milieu de la servitude généralisée.

Cette discussion aura donc pour but de questionner les formes, anciennes et nouvelles, des diverses stratégies de la « fuite » ; doivent elles être « dépassées », éradiquées ou ignorées ? Cette soirée sera l’occasion de se poser ces quelques questions, sans savoir à l’avance où cela pourra nous mener dans nos réflexions, et surtout dans nos luttes.

Suggestions facultatives de lecture :

Mardi 3 mai 2016 : Ni loi, ni travail – Où on en est ? Où veut-on aller ?

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Ni loi, ni travail – Où on en est ? Où veut-on aller ?

Mardi 3 mai 2016 – 19h.

Depuis quelques temps, ce début de mouvement social n’arrête pas de commencer. Des manifestations, trop souvent bridées par les syndicats ou chapeautées par des avant-gardes militaros. Quelques occupations de fac où la confusion règne (et même la ségrégation sur des bases de « races sociales », sic!). La foire citoyenne et confusionniste de la Nuit debout, avec sa cohorte d’indignation et de chauvinisme qui sent le rance des extrêmes droites et gauches.

En gros, tout est en œuvre pour tuer dans l’œuf les poussées de révolte qui pourraient se développer au sein de l’opposition à la « Loi travail ». Une énième reforme d’un Code de l’esclavage, dont nous nous foutons avec un certain érotisme printanier. Parce que ce qu’on voudrait, c’est le dépassement des revendications de misère, pour aller vers une critique révolutionnaire – et dans les actes – de l’oppression du travail, de l’État et de cette société.

Nous voudrions discuter avec d’autres des possibles issues que ce « mouvement » pourrait prendre – ou pas. Nous voudrions nous rencontrer pour échanger des informations, des analyses, des perspectives.

Parce que, mouvement ou pas mouvement, certaines questions perdurent : qu’est ce qu’on veut atteindre, en tant que révolutionnaires ? Avec quels moyens ? Qu’est ce qu’on veut faire ? Qu’est ce qu’on peut faire ? Avec qui ? Qui sont les faux amis qui sont déjà en train de faire naître leur « force » politique à l’extrême gauche ou dans les milieux dits « anti-autoritaires », ou leurs carrières sur nos têtes ?

Des questionnements toujours valables, qui nécessitent une compréhension de la situation sociale dans laquelle les révolutionnaires vivent et agissent, afin de ne pas être coupés du monde, ni d’être toujours à la traîne.

A lire ou relire en ce moment :

Programme de mars 2016

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Loi Travail : Des pierres supplémentaires apportées à l’édifice de la domination

Lundi 21 mars 2016 – 19h

flyLa dernière proposition de réforme du code du Travail est contestée par la plupart des partis et des organisations, y compris syndicales, qui se situent à gauche de la gauche officielle au pouvoir, celle du PS. Front de gauche, PC inclus, épaulé entre autres par le NPA, la CGT, FO et SUD, la présente comme le dynamitage de « l’héritage social du programme de la Résistance ». C’est-à-dire comme la liquidation du compromis qui, sous la houlette de l’Etat providence et grâce à la collaboration syndicale, facilita, à l’époque des Trente Glorieuses, la croissance et la modernisa- tion du capital, et la subordination des salariés à ses fins. Aujourd’hui, les prétendus frondeurs nous appellent à nous mobiliser contre « l’attaque sans précédent des acquis ». Mais en quoi consistent lesdits « acquis » ? Dans quelle mesure le dernier serrage de vis en cours modifie-t-il les relations salariales qu’ils sanctionnent ? Et puis, s’il est nécessaire de croiser le fer avec ce qu’il représente, c’est dans quels buts, avec quels moyens, etc. ? C’est pour en débattre ensemble que nous vous proposons de nous retrouver à « La Discordia », le lundi 21 mars à 19 heures.

Suggestions de lecture :


Projection/discussion : Identité, pédagogie, racisme et école de la république

Mardi 29 mars – 19h

Aujourd’hui, nous sommes sommés d’appartenir, d’être au monde selon un modèle défini par d’autres, souvent le pouvoir. A l’heure où de tous les côtés de l’échiquier politique, on ne se sent plus capable de composer un rapport à l’autre sans le ranger dans les tiroirs-caisses de l’identité (communautaire, « ethnique », « raciale », confessionnelle, etc.), il serait temps de comprendre d’où peut bien provenir cet état de fait, sans pour autant se laisser distraire par des évidences. L’« école de la république » n’est-elle pas aussi un vecteur de ces mécanismes identitaires qui font le lit du racisme, tout en mettant en œuvre une uniformisation a minima, normalisante et intégrationniste ? Une chose est certaine, l’»universalisme» que celle-ci promeut n’est pas moins particularisant et favorable aux logiques identitaires que celui de toute autre Eglise, qu’elle soit religieuse, républicaine, laïque (et donc étatique) ou politique. En effet, alors que l’école veut faire de tous des «français», d’autres forces politiques lui offrent une fausse opposition qui la renforce, en souhaitant nous voir nous définir a contrario (respectant en cela la vielle logique gauchiste de l’inverse- ment des valeurs de l’ennemi, plutôt que de leur destruction). Toujours autrement que par nos choix et nos perspectives, leur préférant des critères déterministes, biologiques et sociobiologiques, qui sont autant d’armes au service d’une séparation tribale d’une humanité que seuls les centres commerciaux, les joies de l’esprit d’entreprise et les armées seraient capables de rassembler… Mais si nous refusons d’être des «français», c’est aussi parce que nous refusons l’identité sous toute ses formes, sous pavillon d’oppression et de victimisation comme sous pavillon laïque et républicain. Un vieux dicton révolutionnaire affirmait que « parce que tout commence à l’école, il faut commencer par brûler son école ». C’est pourquoi, sur la base de quelques extraits (courts) d’un reportage tourné dans un lycée professionnel du 93, nous proposons de réfléchir ensemble à cette question. On y voit des journalistes et des enseignants s’inquiéter et s’affairer autour d’élèves qui « ne se sentent pas français » (mais le problème est-il vraiment à cet endroit-là ?). On pourra donc aussi parler de la manière dont ces assignations se transmettent, des pièges proposés, dans ce reportage, mais plus largement dans les démarches pédagogiques conseillées aux adultes pour développer la laïcité et l’appartenance à la communauté nationale des adolescents qui servent de « population témoin », c’est-à-dire de cobayes. S’il y a assurément de l’inquiétude à formuler, par exemple à l’endroit de la propagation du religieux sous toutes ses formes, ou sur les diverses modalités de la maltraitance institutionnelle, les solutions cen-sées y remédier sont aussi largement inquiétantes. Cependant, nous pensons qu’il est possible de tracer un chemin sans Etat, sans république, sans dieux ni maîtres, et sans pour autant nous recroqueviller sur une quelconque identité fictive ou une communauté confortable, qui n’aura à envier au pouvoir que ses proportions.

Suggestion de lecture :


Cycle «Nique la France» : Retour sur des révoltes et des luttes d’un passé récent, pour nous préparer à celles du futur

La révolte du mouvement dit« anti-CPE » (Deuxiéme partie)

Mercredi 6 avril 2016 – 19h

Dix ans après l’enterrement du mouvement dit « anti-CPE », et à l’heure où d’autres mouvements pourraient naître, nous pensons essentiel de ne pas laisser tomber les expériences de lutte dans l’oubli, mais plutôt de les critiquer, s’en inspirer, en tirer des bilans pour nous préparer aux révoltes du futur. Le mouvement dit « anti-CPE » a en effet été bien plus qu’un simple mouvement, puisque pour beaucoup de ses participants, ces quelques mois ont été une révolte massive, et pas juste un « mouvement social » passif et attentiste en dialogue permanent avec le pouvoir. Le rejet des syndicats, les émeutes et le sabotage ont garanti à ce mouvement, pourtant centré sur le « blocage » et l’assemblée, une capacité offensive qui a bien failli déborder les cadres réformistes définis et limités par l’Etat et ses partenaires sociaux, puisqu’il ne s’agissait pas d’une simple lutte contre une simple loi – contrairement à ce que racontent et raconteront encore les multiples défenseurs du statu quo. Nous reviendrons donc sur ces quelques mois de révolte qui ont fait trembler le pouvoir, un an après la révolte de 2005, dans toutes ses limites, ses qualités et ses leçons tirées. Et toujours ces questions : comment propager une révolte dans le temps et dans l’espace, comment prévenir tout retour à la normale ? Y réfléchir collectivement ne suffira pas pour y répondre, car c’est dans la pratique que les théories se valident ou s’invalident, mais cela peut déjà nous donner quelques pistes, ici et maintenant, pour subvertir ce monde de fric et de flics.

On pourra consulter une vidéo réalisée pour l’occasion.

Programme de février 2016

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La bibliothèque est ouverte tous les lundis de 16h à 20h.

On trouvera toutes les suggestions de lecture des discussions à la bibliothèque en version papier. Pour être tenus au courant par mail des activités de La Discordia envoyez « Liste de diffusion »  à ladiscordia[at]riseup.net

[Un communiqué suite à quelques « dégradations » contre la bibliothèque est à lire ici. Le témoignage de solidarité d’un compagnon ici. Le communiqué de soutien des rédacteurs du journal de rue Paris Sous Tension ici. Un texte solidaire des  oiseaux de passage à lire ici, un autre , ainsi que quelques mots de Vosstanie, du GARAP, de Delenda Est (Clermont-Ferrand), de Dialectical Delinquents (en anglais), de La Rebelión de las Palabras (en espagnol) ou de Magazin (en allemand). Merci également à tous les traducteurs qui ont mis la main à la patte. Aux merdes humaines qui se cachent derrière leurs sites d’extrême droite pour récupérer ces quelques péripéties à leurs fins racistes et totalitaires, abstenez vous].

[Un second communiqué en réponse à une deuxième vague de gribouillis est à lire ici ]


Apéritif de soutien aux inculpé.e.s de « l’affaire de Labège » et à La Discordia

Lundi 15 février 2016 – 19h

La permanence hebdomadaire de la Discordia se prolongera le soir, autour d’un verre et de quelques choses à grignoter (ramenez-en aussi). Cet apéritif est un moyen pour la Discordia de se financer. Soyez donc présents et généreux si vous voulez qu’elle survive et perdure. Cette fois-ci, la moitié du soutien ira aux inculpé.e.s de « l’affaire de Labège » (voir Affaire de Labège : Clap de fin…). Pour en finir avec les EPM, pour en finir avec toutes les taules !


Cycle « Nique la France » : Retour sur des révoltes et des luttes d’un passé récent, pour nous préparer à celles du futur

Première partie : La révolte de novembre 2005

Jeudi 25 février – 19h

Voir un vidéoflyer pour la discussion.

Novembre 2005 : la nouvelle de la mort de deux jeunes à cause de la police à Clichy-sous-Bois se répand comme une étincelle qui met le feu à une société où déjà couvaient les braises. Pendant des semaines des personnes s’affrontent avec les flics, crament véhicules et établissements publics, avec la rage produite par un monde de misère et d’exploitation. Les appels au calme des politiciens de tous les bords, des syndicalistes, des grands frères associatifs, des businessman légaux comme illégaux, ou des autorités religieuses n’y feront rien, l’État ira jusqu’à évoquer la possibilité de déployer l’armée pour maîtriser cette révolte incontrôlable, car sans chefs et sans revendications immédiates.

Dix ans plus tard, le tableau s’est obscurcit : la peur et l’endoctrinement religieux se répandent parmi les exploités, l’État voudrait se présenter comme seul barrage au terrorisme islamiste, et des réactionnaires identitaires cherchent à récupérer la mémoire de la révolte de novembre 2005. Comment utiliser cette expérience-là pour préparer dés aujourd’hui les subversions du futur ? De quelle façon la pacification sociale limite-t-elle des possibilités de ce type et comment faire sauter ces verrous ?

Quel pourrait être le rôle des révolutionnaires dans des situations de ce type ? Comment mettre le feu aux poudres, sans se poser en avant-gardes politiques, mais comme minorités agissantes de révoltés parmi d’autres ? Comment tisser des liens de complicité en vue des prochaines révoltes ? Comment empêcher le retour à la normale ?

(la deuxième partie de ce cycle s’intéressera au mouvement contre la loi CPE du printemps 2006, elle aura lieu dans les prochains mois)

Suggestions de lecture :


Polyamour, couple, amour « libre » : Quelques pistes pour sortir des normes affectives et relationnelles

Mercredi 2 mars 2016 – 19h

Depuis la publication en 2013 du texte « Papillons, amour libre et idéologie – Lettre sur l’inconséquence », de nombreuses discussions (ou polémiques) ont eu lieu ici et là, sur les questions posées par ce texte. En sont ressortis de nombreuses réflexions, véritablement diverses et stimulantes. Lorsque nous critiquons les religions du couple et du mariage, sommes nous assez prudents pour ne pas, face à une société normative, créer des contre-normes qui ne seraient que le miroir des relations autoritaires qui nous sont inculquées depuis l’enfance ? Est-il possible d’inventer des relations « libérées » dans un monde qui ne l’est pas ? Essayons de trouver des pistes pour combattre les normes affectives et relationnelles dominantes sans reproduire nous-mêmes les schémas autoritaires de la domination à l’envers, comme l’ont fait jusqu’à maintenant la plupart des tentatives anciennes comme (post)modernes (polyamour, amour libre, phalanstères, communautés etc.).

Suggestions de lecture :

Programme de décembre 2015 / janvier 2016

Télécharger le programme de la Discordia (4p – A5) – décembre 2015 / janvier 2016

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La bibliothèque est ouverte tous les lundis de 16h à 20h.

(sauf les lundis 21 et 28 décembre 2015)

On trouvera toutes les suggestions de lecture sur les discussions à la bibliothèque en version papier. Pour être tenus au courant par mail des activités de La Discordia envoyez « Liste de diffusion »  à ladiscordia[at]riseup.net


État d’urgence et après ?

Lundi 7 décembre 2015 -19h

Les mesures d’État d’urgence (interdictions de manifestations et la répression qui s’en suit, perquisitions administratives et assignations à résidence, etc.) commencent à frapper aussi les milieux « subversifs », en plus de la répression « habituelle » et de celle spécifique au déroulement de la COP21.

Nous voulons proposer un moment pour échanger des informations techniques, mais aussi développer des réflexions et chercher des pistes pour répondre à cette escalade répressive et sécuritaire. Non pas dans une simple perspective anti-répression, mais encore et toujours dans l’optique de partir à l’assaut de ce monde. Ce sera également l’occasion de partager des informations et des connaissances pour mieux s’armer face à cette situation, encore inédite pour la majorité d’entre nous.


Kurdistan, Catalogne, Pays Basque, Palestine … : Nationalisme ou anationalisme ?

Mardi 15 décembre 2015 -19h

Depuis toujours nous avons pu voir des révolutionnaires succomber aux sirènes nationalistes diverses, à partir du moment où elles revêtent certains concepts éculés tels que « luttes de libération nationale », « droit à l’auto-détermination », « peuples en lutte », « anti-impérialisme », etc.
Parfois on pourrait mettre cette naïveté sur le dos de l’exotisme, mais lorsque ces soutiens sont dirigés vers des mouvements qui sont tout près de nous, on se dit qu’il y a autre chose.
Que ce soit le Kurdistan, la Catalogne, le Pays Basque, la Palestine et d’autres encore, nous voyons le même désir nationaliste de limiter une population à une pseudo « histoire » (en fait, un imaginaire figé et romancé), un territoire, une langue voir une religion, et surtout, à un destin et un projet commun pour lesquels des gens sont prêts à se sacrifier.

Dans ces mouvements de « libération » nationale, le moteur est ce désir de devenir à son tour celui qui détient le pouvoir, celui qui impose sa « culture », sa vision du monde, sa langue. Prendre simplement la place de ceux qui ont le pouvoir, et désigner comme étrangers, indésirables, ennemis, ceux qui dominent aujourd’hui la petite nation homogène et imaginaire à laquelle on s’identifie. Car c’est bien le problème, l’idée abstraite d’un ensemble de population homogénéisé, et une vision manichéenne de la domination basée sur le postulat d’un État dominant contre le petit peuple mythifié en lutte, et qui ne connaîtrait soi-disant pas de rapports internes de domination.

Ce que nous voulons mettre en avant c’est le refus de ces schémas nationalistes simplistes, qui ne luttent pas contre l’État et le capitalisme, mais qui n’ont que le désir de créer d’autres États servant leurs petites nations imaginaires, et surtout, leurs petits intérêts. L’idée de « nation des opprimés » est donc un oxymore.

Suggestions de lecture :


Des révoltes dans la Chine d’aujourd’hui

Dimanche 10 janvier 2016 – 19h

Pendant longtemps, après la répression implacable des tentatives d’insurrection de la fin des années 1980, tout semblait tourner au mieux pour les maîtres de la domination en Chine continentale, combinant la tradition mandarinale de l’État, reprise en grande partie par Mao et ses héritiers, et la modernisation du capital. Or, depuis quelques années, l’azur du « socialisme de marché » est de plus en plus troublé par l’apparition de foyers de résistance et d’insoumission, parfois très violentes, dans les villes mais aussi dans les campagnes. Quelles sont les particularités de ces combats, leurs forces, leurs faiblesses, telles que nous pouvons les appréhender en tenant compte de l’histoire et de la situation en Chine ? Ce sont les pistes que nous vous proposons d’explorer ensemble. Non pas pour faire œuvre d’historiens et de politologues mais parce que, pour paraphraser Bakounine : « Si ma liberté est mienne, elle dépend aussi de celle des autres. »


Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique

Mardi 26 janvier 2016 – 19h

Le concept d’islamophobie est un racket sémantique et politique qui se situe au carrefour de deux camps conceptuels, celui du religieux et celui du racisme. Son but est en effet d’enlever toute légitimité à la critique de la religion musulmane (et donc, par glissement, aux religions en général), taxant systématiquement toute critique de racisme envers les croyants (réels ou supposés). De nombreux soi-disant « révolutionnaires » se sont réappropriés ce concept et, par conséquent, l’aveuglement face au rôle autoritaire et pacificateur de toute religion.

Alors que nos pieux « révolutionnaires » nous parlent d’« islamophobie » à toutes les sauces, les fachos du printemps français nous parlent, eux, de « cathophobie », d’autres encore de « négrophobie » ou de « judéophobie ». Chacun tente son petit racket politique sur l’antiracisme. Chacun a sa petite oppression et ses petits particularismes à mettre en avant, toujours en concurrence avec ceux des autres, approfondissant les divisions entre exploités. Et surtout, plus personne ne parle de la lutte contre le racisme en tant que tel, et sous toutes ses formes.

Refuser ce raccourci conceptuel est un point de départ pour s’opposer à toutes les religions, y compris l’islam, présenté à tort par les défenseurs du concept d’« islamophobie » comme la religion des opprimés (comme le catholicisme irlandais ou le bouddhisme tibétain à d’autres époques). Il s’agit alors de nous faire passer la religion comme élément d’émancipation dans le pire des cas, et dans le moins pire, de faire passer l’idée que la religion n’est pas, en soi, un outil de domination séculaire au service de l’ordre. Derrière cela se cache l’idée que les rapports de domination, lorsqu’ils sont portés par de supposés « opprimés », deviendraient émancipateurs.

Parce que la religion reste un problème majeur pour ceux et celles qui veulent une transformation radicale de ce monde, sa critique est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais. Parce qu’il n’y a pas de « religions des opprimés », seulement des religions qui oppriment.

Suggestions de lecture :

Programme de novembre 2015

Télécharger le programme de la Discordia (4p – A5) – novembre 2015

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On trouvera toutes les suggestions de lecture sur les discussions à la bibliothèque en version papier. Pour être tenus au courant par mail des activités de La Discordia envoyez « Liste de diffusion »  à ladiscordia[at]riseup.net


Apéritif de soutien

Voir la page Nous soutenir.

Jeudi 5 novembre 2015 – 19h


No-Tav : Défendre un territoire ou détruire le vieux monde ?

Jeudi 12 novembre 2015 – 19h

Depuis une vingtaine d’années, des habitants d’une vallée alpine italienne s’opposent à la construction d’une ligne ferroviaire à haute vitesse (TAV) reliant Lyon à Turin, et qui détruirait encore plus « leur » vallée. Des personnes venant de toute l’Italie et d’ailleurs ont rejoint cette lutte, essayant parfois de partir de là pour développer une opposition globale au monde qui produit des nuisances comme le TAV. C’est, du moins, ce qu’on nous raconte. Mais nous voudrions parler à cette occasion de ce qui est moins connu : les attaques de 1996-1998, celles plus récentes, les oublis ou les dissociations de la plus grosse partie du « mouvement No-TAV » par rapport à l’action directe, les délations et la tolérance dont jouissent les délateurs, ainsi que la mentalité de Parti du mouvement No-TAV. Mais c’est aussi l’occasion de discuter de la recherche de la légitimation pour se révolter dans les fameuses « masses » (comprendre : salariés comme patrons, pauvres comme riches, députés, juges et curés) qui coupe les ailes des perspectives révolutionnaires. Cela crée le sentiment sécurisant et douillet d’une « grande famille », mais nous fait souvent abandonner la nécessité d’une rupture révolutionnaire.

Suggestion de lecture :


 Les internationalistes du 3ème camp pendant la seconde boucherie impérialiste (1939-1945)

Samedi 21 novembre 2015 – 19h

« N’espérez nullement en Roosevelt, Churchill, Staline ou le Pape ». (Extrait d’un tract rédigé en italien et diffusé dans la région de Grenoble en mai 1943 par les Communistes Révolutionnaires.)

Ces camarades auraient pu ajouter, sans nul doute « n’espérez nullement en la Résistance patriotique« . Car les illusions allaient bon train dans cette période où divers groupes et militants révolutionnaires se sont fourvoyés dans la défense d’un camp impérialiste contre un autre : des trotskystes qui sous couvert de défense de l’État ouvrier « dégénéré » en Russie ont soutenu les efforts de la « glorieuse » Armée Rouge à certains anarchistes qui ont contribué à conforter l’autorité de l’État sous couvert d’antifascisme. Se vérifie ainsi que la réalité ne pardonne aucune erreur théorique : ne pas avoir saisi que cette guerre est une guerre inter-impérialiste et qu’en aucun cas le prolétariat ne peut soutenir un camp contre l’autre, sous un quelconque prétexte. Seuls quelques petits groupes de camarades ont compris que cette guerre est de même nature que la précédente et que l’alternative ne peut qu’être sa transformation en guerre civile contre toutes les bourgeoisies.

70 ans plus tard le mythe de la Résistance a encore la peau dure et donc le mythe du nationalisme, qu’il y aurait quelque chose en commun entre exploiteurs et exploités. A nous de saper ses bases en découvrant ces groupes, commencer à se réapproprier leurs analyses, leurs positionnements et leurs pratiques internationalistes, en un mot : s’en nourrir. A nous de faire le lien entre cette lutte passée et nos luttes présentes et futures. Le nationalisme sous toutes ses formes n’est pas encore crevé : apportons notre pierre pour lui faire la peau !

Quelques suggestions de lecture :

  • Présentation, tracts, journaux, revues de ces différents groupes.
  • Les internationalistes du 3ème camp en France pendant la seconde guerre mondiale, Pierre Lanneret. Editions Acratie, 1995.
  • Combats pour la liberté, Pavel et Clara Thalmann. Editions la Digitale, 1983. Rééd. 1997.
  • Seuls les fous n’ont pas peur, Georg Scheuer. Editions Syllepse, 2002.
  • L’enfer continue, la Gauche communiste de France parmi les révolutionnaires, Editions Ni patrie ni frontières, 2013.
  • L’an prochain, la révolution, les communistes juifs immigrés dans la tourmente stalinienne (1930-1945), Maurice Rajsfus. Editions Mazarine, 1985.
  • Ni travail, ni famille, ni patrie, journal d’une brigade FTP-MOI, Toulouse, 1942-1944, Gérard de Verbizier. Editions Calmann-Lévy, 1994.
  • Les parias de la Résistance, Claude Lévy. Editions Calmann-Lévy, 1970.
  • Mémoires, un révolutionnaire dans la Grèce du XX° siècle, Agis Stinas. Editions la Brèche, 1990.
  • Contro venti e maree, la seconda guerra mondiale e gli internazionalisti del « Terzo Fronte », Arturo Peregalli. Editore Colibri Edizioni, 2002
  • Les suggestions de lecture du débat « Les mythes de la Résistance » de septembre dernier.

Ni racisme, ni racialisme, ni races : Sur la récupération du racisme par la gauche (et vice-versa).

Mercredi 25  novembre 2015 – 19h

L’idée d’une division de l’humanité en races, et le racisme qui en dérive, ont toujours été utilisés par le pouvoir (politique, économique, religieux, moral) comme un instrument servant à diviser les exploités entre eux. Cependant, dans ce monde ubuesque, on peut trouver des théoriciens universitaires (comme P. Tevanian) et des groupuscules politiques (tels le Parti des Indigènes de la République), qui se réapproprient le concept de « race ». Une racialisation de gauche de la politique (avec des bases prétendument « sociales ») sur laquelle le pouvoir (à travers des groupes comme SOS Racisme) prospère depuis déjà longtemps. Comment s’opposer à cette dérive qui, sous couvert de lutter contre des formes spécifiques de racisme (jamais contre le racisme en tant que tel et sous toutes ses formes), remet à l’ordre du jour la croyance que l’humanité se diviserait en « races » ? Comment viser à la fin du racisme au sein d’une démarche de libération totale, et non dans une optique identitaire qui voudrait valoriser des groupes humains particuliers, au dépens ou en concurrence avec d’autres ?

Quelques suggestions de lecture :

Programme d’octobre 2015

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octobre

La bibliothèque est ouverte tous les lundis de 16h à 20h.

On trouvera toutes les suggestions de lecture sur les discussions à la bibliothèque en version papier. Pour être tenus au courant par mail des activités de La Discordia envoyez « Mailing-list » à ladiscordia[at]riseup.net


 Allende, ou comment la social-démocratie chilienne a préféré le putsch militaire à la révolution

Jeudi 15 octobre 2015 – 19h

« Nous vous avertissons […] que vous serez responsable d’avoir mené le pays non pas à la guerre civile qui est déjà en plein développement, mais au massacre froid, planifié de la classe ouvrière la plus consciente et la plus organisée d’Amérique latine ».
Voilà comment se termine la lettre des cordons industriels (une coordination autonome territoriale d’ouvriers) au président Allende, quelques jours à peine avant le coup d’État qui inaugurera 17 ans de dictature militaire.

Notre objectif est de déboulonner les illusions au sujet de la démocratie socialiste d’Allende. De s’intéresser à ce qui s’est passé de 1970 à 1973, à la répression du mouvement révolutionnaire, et comment le « camarade Allende » a préféré laisser la bourgeoisie et les militaires gagner du terrain, au détriment d’un mouvement révolutionnaire en pleine ébullition qui ne voulait pas se contenter d’une social-démocratie tiède. Pinochet n’a pas eu besoin de l’aide de la CIA pour établir la torture au Chili, le socialiste Allende l’avait fait avant lui, torturant et assassinant ceux qui voulaient aller trop loin, et désarmant les ouvriers qui sentaient que le vent tournait dans un très mauvais sens pour eux.

Quelques suggestions de lecture :

  • Notes sur le Chili – 1983
  • Lettre des cordons industriels [Il est inutile de préciser que nous ne nous retrouvons pas du tout dans la vision léniniste du GCI, et la lettre des cordons industriels de 1973 n’a, ici, qu’un intérêt historique. Ces deux textes présentent des idées qui peuvent nourrir le débat que nous avons préparé, et surtout donner quelques informations difficilement trouvables ailleurs.]

Sociobiologie : quand la science justifie la domination sociale

Mercredi 28 octobre 2015 – 19h

La sociobiologie est la science qui prétend expliquer nos rapports sociaux, nos émotions et nos comportements par des facteurs biologiques, même si elle fait mine aujourd’hui de tenir compte du social. Ses discours portent souvent sur des gènes particuliers, des hormones particulières ou encore, liés aux premiers, sur le fonctionnement de certaines zones du cerveau, qui sont censés expliquer l’existence de nos prétendus « instincts naturels ». Ainsi, les sociobiologistes affirment avoir déterminé quel gène « déclenche » la production de l’hormone qui, à son tour, « stimule » entre autres choses le développement de « l’instinct maternel ». Par suite, ils proposent de palier à la faiblesse, voire à l’absence de tels « instincts » par des kits de survie biologiques, ou même psychologiques. En naturalisant ainsi ce qui relève du social et de l’histoire, la sociobiologie apparaît comme l’un des moyens privilégiés pour domestiquer les individus, sous prétexte de les aider à surmonter les souffrances qui les tourmentent. Elle les empêche de remettre en cause le carcan des rôles qui les écrasent et donc participe au maintien de la domination sociale et étatique.

Quelques suggestions de lecture :

Et voici une interview (en français avec traduction en italien) sur la socibiologie, passée sur Radio Black Out de Turin le dimanche 1er novembre :

 

 

 

Programme de septembre 2015

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Prison et peines alternatives : deux maillons de la même chaîne

Jeudi 3 septembre 2015 – 19h

Le gouvernement socialiste nous présente l’ « individualisation des peines » et la conséquente augmentation des possibles alternatives à la détention (bracelet électronique, contrainte pénale, mise à l’épreuve, etc.) comme un progrès. En réalité, il ne s’agit que d’élargir la prison en dehors de ses murs. Il ne s’agit pas de réduire l’enfermement, mais plutôt d’augmenter le contrôle en en diversifiant les moyens, comme le démontre la construction en parallèle de nouvelles prisons de plus en plus « sécurisées ». Et la carotte des peines alternatives sert aussi à justifier le bâton de conditions de détention toujours plus dures. On aimerait chercher quelques pistes de réflexion pour refuser ce piège et viser à la seule issue valable : la destruction de toute prison.


Apéritif de soutien

Vendredi 11 septembre 2015 – 18h

Voir la page Nous soutenir.


Les mythes de la Résistance

Jeudi 17 septembre 2015 – 19h

Pourquoi revenir sur l’époque de la Résistance ? Parce que les mythes qu’elle porte, à commencer par celui de la guérilla conduisant à l’insurrection contre le fascisme au cours de l’Occupation, et à l’instauration de la démocratie sociale à la Libération, sont des mythes nationalistes et étatistes qui justifient l’existence de l’Etat-Nation hexagonal. Hier, ils ont permis de passer sous silence les antagonismes violents entre d’un coté les partis gaullistes et staliniens, unis sur l’essentiel (la restauration de l’Etat et de l’Empire qui allait avec) et de l’autre les révoltés qui songeaient surtout à secouer le joug de la domination, jusqu’à l’écrasement de ces derniers. Aujourd’hui, à titre de roue de secours idéologique contre le « néo-libéralisme », le rôle néfaste de ces mythes perdure jusqu’au sein d’occupations de type zadiste. Ils facilitent les opérations de reconstitution d’oppositions de gauche, à gauche de la gauche « caviar » représentée par le Parti socialiste. Ils entravent toute tentative de ruptures subversives avec ce qui nous écrase.

Suggestions de lecture :


Quel antifascisme aujourd’hui ?

Jeudi 24 septembre 2015 – 19h

Depuis la mort de Clément Meric, l’anti-fascisme a repris du poil de la bête en France. Malheureusement, celui-ci se décline plutôt sous ses aspects folkloriques/culturels et contre-culturels que révolutionnaires, théoriques et pratiques. Nous tenterons ici d’analyser et de réfléchir aux formes qu’a pris l’antifascisme depuis son dernier regain d’intérêt dans la France des années 2010 et ailleurs, à travers les réactions à la mort de Clément. Puis, plus généralement, essayer de réfléchir de façon libre, avec une perspective révolutionnaire et contre toute forme de gouvernement, à la portée et la pertinence de l’antifascisme aujourd’hui, sous régime démocratique.

Quelques suggestions de lecture :

Juillet 2015 – Grèce : réformisme ou anarchie ?

Télécharger le flyer de la Discordia – juillet 2015

disco grecePermanences tous les lundis de 16h à 20h.


Grèce : réformisme ou anarchie ?

Après l’arrivée au pouvoir de Syriza, le mouvement anarchiste grec est dans une phase de recherche et de reconstruction. L’arrivée de la gauche au pouvoir marquant le retour en force des idées démocratiques et réformistes, quelles sont les forces et les limites de ce mouvement dans une période où l’ennemi au pouvoir change de forme, de visage et de manière de gérer le pouvoir ? Quelles réflexions pouvons nous en tirer et approfondir dans une perspective révolutionnaire ? Nous essayerons de réfléchir à ces questions en présence de compagnon/nes anarchistes venus d’Athènes. L’argent récolté lors de ce débat ira à la Caisse de Soutien des Combattants Emprisonnés en Grèce (Tameio).

Dimanche 12 juillet 2015  –  19h.

On pourra lire un petit quatre-page réalisé pour l’occasion : Contre Syriza et son monde – Contre toute autorité.